Dès les premières semaines d’existence du site, la rédaction a mis en ligne plusieurs articles évoquant la présence d’amiante dans les sols anciens (DVA) et sa dangerosité lorsqu’ils sont manipulés sans précautions, ce qui peut occasionner des dégagements de poussières supérieurs à la limite des 5 fibres par litre.
Les utilisateurs de ces revêtements de sol sont évidemment concernés, mais également les entreprises de BTP intervenant pour les déposer. Quant aux maîtrises d’ouvrage, il est obligatoire pour eux, si le bâtiment est antérieur à 1997, de faire un point de la situation à travers le DTA, puis, en fonction des conclusions, de mener des travaux nécessaires. Dans certains secteurs, comme l’habitat social, la facture de ces chantiers est estimée à plusieurs milliards d’euros. Un coût dû aux procédures très strictes à suivre lors d’un retrait de sol amianté, depuis l’évacuation des habitants du local, jusqu’au traitement des déchets, en passant naturellement par l’équipement en matériel de protection des opérateurs.
La réglementation est contraignante, à la hauteur des enjeux sanitaires. Elle définit notamment deux degrés d’intervention suivant la nature des travaux : la sous-section 3, qui concerne les travaux susceptibles de libérer des fibres amiante, et nécessite l’intervention d’entreprises certifiées. Et la sous-section 4, qui concerne des opérations de recouvrement - solution de loin la moins onéreuse – qui peuvent être réalisées par des entreprises formées, sur la base de modes opératoires validés.
Depuis deux ans, bonne nouvelle avec l’apparition d’un produit dédié de la gamme Sarlon chez Forbo. Dans sa version Sarlon habitat modul’up, il permet un recouvrement en pose non collée de l’ancien revêtement amianté. Plus rapide, moins coûteuse, sans risques pour les opérateurs, le mode opératoire a été validé par la DIRRECTE (inspections du travail) et la CARSAT. La satisfaction des maitrises d’ouvrage est totale, comme lors de cette réhabilitation de logements sociaux à Nice.
De point de vue plus général, tous les revêtements en pose non collée sont éligibles au recouvrement amiante dès lors que le mode de pose ne risque pas de libérer des fibres. Le PVC click, le linoleum click ou les dalles plombantes amovibles en pose poissée sont autant de solutions en pose sans colle qui sont éligibles. Forbo flooring a d’ailleurs édité un libre blanc référence sur la pose non collée des revêtements de sol. Finalement, les solutions existent pour traiter l’amiante des sols !