Le secteur de la santé est l’un des plus exigeants qui soit en matière de construction et d’entretien. Ces contraintes concernent bien entendu aussi les revêtements de sol qui tapissent chambres, salles communes, couloirs, endroits à fort trafic ou encore les salles d’opération.
On peut les résumer en trois points : l’hygiène, les performances techniques et l’esthétisme. Avec un objectif commun et unique, assurer le bien-être et la sécurité des patients, des visiteurs et du personnel médical.
Les qualités bactériostatiques des revêtements de sol linoleum sont bien connues. Elles empêchent les bactéries de s’accumuler et de se développer sur le sol, ce qui est évidemment crucial en milieu hospitalier. Le linoleum assure une sécurité de santé naturelle grâce à l’oxydation naturelle de l’huile de lin et à la présence de colophane (résine de pin) dans ses constituants, ce qui a notamment un effet bactéricide notamment contre le staphylocoque doré, un des problèmes les plus critiques dans ce milieu.
Bien évidemment, si le sol peut aussi lutter contre les maladies nosocomiales, c’est idéal ! L’intégration d’ions argent dans le revêtement de sol PVC (Bacteri’Protect chez Forbo) lui confère des propriétés antibactériennes reconnues par l’institut Pasteur de Lille. Il supprime les souches, jugées par l’INVS (Institut National de Veille Sanitaire) comme les plus virulentes, et ce de manière pérenne.
L’entretien du revêtement de sol est également très important, à la fois pour l’hygiène la désinfection, mais aussi pour sa durabilité. Un protocole spécifique a été mis au point par Forbo pour assurer sa pérennité tout en respectant les recommandations du CLIN (Comité de Lutte contre les infections Nosocomiales). Les traitements de surface de type Overclean+ offrent une haute résistance aux produits les plus fréquemment utilisés en milieu médical : bétadine, éosine, dakin, florescine, hibiscrub, gel hydroalcoolique et aussi chimiques (ammoniac, white-spirit, acétone) ou les produits ménagers (eau de javel). Finies ou presque, les marques consécutives aux petits incidents inévitables : la compresse qui tombe, un badigeonnage mal maitrisé… Selon la tache, il suffit le plus souvent de nettoyer à l’eau le sol traité pour le nettoyer !
Le bien-être des occupants passe aussi par de faibles émissions de TVOC (Composés Organiques Volatils Totaux). Certains sols PVC sont étudiés pour être peu émissifs : moins de 75 µg/m3.
En milieu hospitalier, les contraintes qui pèsent, c’est le cas de le dire, sur les sols, sont nombreuses et importantes. Il suffit de penser à la circulation des équipements ambulatoires ou les lits et les brancards des urgentistes pour comprendre qu’un sol dégradé, qui ralentit la progression ou pire, la rend dangereuse, serait inadmissible. La lutte contre le bruit (performance acoustique) est également essentielle pour le confort de tous.
C’est pourquoi les exigences de l’UPEC pour le milieu hospitalier sont si élevées ( U3 P3 E2 C2 ou U4 P3 E2 C2 dans les chambres par exemple). En particulier, les revêtements de sol doivent proposer une résistance au poinçonnement de type P3. Le choix doit se porter sur une typologie de sol du type « compact acoustique » qui concilie un faible poinçonnement rémanent inférieur à 0,08mm et une efficacité acoustique supérieure à 15dB. Le matériel roulant s’enfonce alors peu, la mise en mouvement des charges lourdes est facilitée, la pénibilité des soignants est diminuée.
Parmi les autres sujets de préoccupation dans ce milieu, la mesure de la glissance joue un rôle important. Il s’agit de limiter les risques de chute, soit sur le sol lui-même, soit au niveau des joints si ceux-ci sont trop marqués.
A l’hôpital Sainte-Marguerite, qui fait partie de l’AP-HM (Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille), 13 000 m2 de linoleum ont été posés. L’architecte de ce projet, terminé en 2006, Mr Fernandez expliquait alors avoir trouvé chez Forbo, qui a équipé entièrement le bâtiment, une large gamme de dessins et de coloris, pour une vraie liberté de création et d’adaptation. Par exemple, les couleurs ont été différenciées en fonction des étages. L’équipe de direction parle d’ailleurs à ce sujet « d’architecture thérapeutique ».
Aujourd’hui, le mot d’ordre à l’hôpital est devenu « hospitalité ». Pour en finir avec les bâtiments impersonnels et stériles, l’usage de matériaux chaleureux, éventuellement colorés, avec des motifs apaisants et esthétiques, comme ceux proposés désormais par les fabricants de sols souples, s’impose de plus en plus. De quoi soutenir la guérison des malades en bénéficie, valoriser le travail du personnel, et réconforter les familles.