Depuis de nombreuses années, les infections en milieu hospitalier dues à des germes multi-résistants défrayent la chronique, tant il est difficile d’admettre que la santé des patients soit menacée par des pathologies différentes de celles pour lesquelles ils ont dû être hospitalisés.
Les services d'hygiène des cliniques et autres établissements de santé, sont sur le qui-vive. Il faut dire que les chiffres sont impressionnants : à titre d’exemple, une statistique allemande fait état d’un demi-million de personnes infectées chaque année par des germes hospitaliers. Et 20 000 décéderaient de ces infections dites nosocomiales.
Outre les importantes mesures de prévention et d'hygiène appliquées aux patients et au personnel médical, le choix des matériaux de construction s’avère également important dans la prévention de telles infections. En particulier celui des revêtements de sol, qui occupent une grande surface dans les bâtiments et exercent du coup une influence considérable sur le niveau d'hygiène obtenu.
Le cahier des charges est imposant : les matériaux de revêtement doivent être lisses, uniformes, lessivables, imputrescibles, inertes et résistants aux agents chimiques. Les sols souples PVC et les linoleums répondent particulièrement bien à ces exigences. Notamment si l’on privilégie la pose en lés, pour réduire le nombre de joints, qui pourront être soudés à chaud dans les enceintes protégées. Côté plinthes, les sols souples autorisent les remontées en arrondi sur le mur ce qui, à condition de prévoir une hauteur suffisante, va améliorer l’étanchéité de l’ensemble posé et permettre l’entretien, avec des joints qui deviennent inutiles. Des plinthes préformées existent à cet effet, par exemple chez Forbo, leader mondial du linoleum, pour sa gamme Marmoleum.
La qualité de pose aura une influence décisive sur le comportement, l’entretien et la durée de vie des sols, car un sol dégradé accumule les particules dans les aspérités créées par les dommages. En particulier, la soudure à chaud aux joints et le traitement en rives par soudure à la plinthe et aux angles préformés, permet au sol ainsi posé de bénéficier du classement E2 du référentiel UPEC, ce qui correspond au nettoyage courant par voie humide et au lavage possible.
Les différences se font ensuite dans le choix du sol souple, en fonction notamment de sa destination dans le bâtiment et des contraintes physiques et sanitaires qui s’exercent. Ainsi, le linoleum est connu depuis longtemps pour ses qualités antibactériennes, conséquence de la présence de colophane (résine de pin) et d’huile de lin dans le matériau, qui ont un effet bactéricide notamment contre le staphylocoque doré
Facile à entretenir avec des produits à pH Neutre, il peut également bénéficier, comme c’est le cas chez Forbo, de l’application de traitements de type Topshield pro pour éviter, sur le long terme, l’encrassement des sols, et le recours à de coûteuses et répétitives opérations de métallisation des sols une fois posés. Il est également résistant aux tâches selon la norme NF EN 423 (équivalent ISO 26987). Pour toutes ses qualités, le Linoleum est particulièrement sollicité en milieu hospitalier, puisqu’un acteur comme Forbo, le leader mondial du Linoleum avec sa gamme Marmoleum, estime sa pénétration à 8% du total des revêtements de sol.
Les sols PVC, qui présentent une excellente résistance au poinçonnement, ne sont pas en reste, grâce à des traitements des surfaces effectués en usine, en fonction de la destination du produit. Ainsi, pour le milieu hospitalier, des traitements à base d’ions argent (Bacteri’Protect chez Forbo) ont été mis au point, pour supprimer les souches les plus virulentes et conférer au revêtement de sol, des propriétés antibactériennes reconnues par l’institut Pasteur de Lille.
Côté taches, les traitements de surface de type Overclean+ offrent une haute résistance aux produits les plus fréquemment utilisés en milieu médical : bétadine, éosine, dakin, florescine, hibiscrub, gel hydroalcoolique et aussi chimiques (ammoniaque, white-spirit, acétone) ou les produits ménagers (eau de javel). Finies ou presque, les marques consécutives aux petits incidents inévitables : la compresse qui tombe, un badigeonnage mal maitrisé… Selon la tâche, il suffit le plus souvent de nettoyer à l’eau ou à l'alcool le sol traité pour le nettoyer !
Enfin, la qualité de l’air ambiant revêt également un caractère important pour le bien-être des patients, des personnels hospitaliers et des visiteurs. Les faibles niveaux de TVOC à 28 jours (<75µg/m3 pour le Sarlon tech 15 dB et le Tech compact dans la gamme Materiotech de Forbo) y contribuent de manière conséquente, de même que la disparition progressive des phtalates dans ces produits, ou leur disponibilité en version bioplastifiée.