La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, votée par l’Assemblée Nationale le 21 janvier 2020 et validée définitivement par le Sénat le 7 février suivant, a déjà fait couler beaucoup d’encre. Il faut dire que le sujet est vaste. Le nouveau texte se caractérise donc à la fois par l’affirmation de grands principes, dont la mise en œuvre et son calendrier restent à préciser, mais aussi par des mesures déjà très concrètes, comme l’interdiction à venir des touillettes en plastique….
Ces grands principes entrent en résonnance avec les attentes profondes des français, telles que les mesure régulièrement l’ADEME dans son baromètre annuel. Concernant la qualité de l’air dans les logements et les bureaux en particulier, leurs inquiétudes sont importantes :
28 % des personnes interrogées rapportent, pour elles ou pour leurs proches, des troubles liés à la qualité de l’air intérieur.
Les bureaux (pour 52 % d’entre eux) et les logements (47 %) sont considérés comme des espaces à risque, en hausse respectivement de 4 et 2 points par rapport à l’année dernière.
56 % des personnes déclarent prêter attention aux niveaux d’émissions de polluants des éléments de décorations pour les sols, les murs et les plafonds. C’est 3 points de plus que l’année dernière, et 5 de plus qu’en 2016.
Face à cette évolution des consommateurs, que dit la nouvelle loi ? Elle réaffirme d’abord, comme l’a souligné Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, que « les Français ne veulent plus d’un système destructeur pour la planète, à base de plastique, de surconsommation, de suremballage, et d’obsolescence de nos produits. Le Gouvernement et le Parlement ont décidé de tourner définitivement la page du tout jetable ».
La pierre angulaire du texte est la recherche d’un équilibre entre la responsabilité des entreprises, avec l'élargissement du périmètre du principe pollueur-payeur, et une meilleure information des consommateurs.
Il est également prévu de créer une filière pollueur-payeur pour le secteur du bâtiment, opérationnelle dès le premier janvier 2022. Il s’agit ici de financer la lutte contre les dépôts sauvages de déchets, en améliorant notamment le maillage des déchetteries professionnelles sur le territoire, et en instaurant la gratuité de la reprise des déchets à condition qu’ils soient triés.
Enfin, les produits les plus respectueux de l’environnement devraient faire l’objet d’un affichage sur le modèle du bonus/malus. Les éléments pris en compte pour cette mesure seront le taux de matière recyclée utilisée, le niveau de suremballage, la réparabilité ou encore l’utilisation de ressources renouvelables. Ce dispositif reste à préciser mais il est prévu de le mettre en place dès le 1er janvier 2021 pour tous les produits issus de filières REP. Ceux du bâtiment sont donc concernés. Il n’est donc pas inutile de rappeler ici quelques éléments qui plaident en faveur d’une « bonne note » pour les sols souples. Par exemple, le linoléum Marmoleum de Forbo Flooring Systems est fabriqué à partir de 97 % de matières premières naturelles, dont 72 % renouvelables (huile de lin, résine, farine de bois…). A noter en outre qu’il existe 25 % de matière réutilisée en moyenne dans la composition des produits Forbo Flooring Systems (et jusqu’à 42 % pour le Marmoleum).