Alors que la chasse à l’amiante bat son plein, dans les logements collectifs et notamment l’habitat social, il n’est certes pas inutile de s’arrêter un instant… dans les escaliers. Car ils présentent une problématique bien particulière, que de nouvelles solutions de recouvrement permettent aujourd’hui d’aborder avec plus de sérénité.
Et d’abord, un peu d’histoire : avant l’interdiction totale de l’amiante dans la construction, en 1997, les revêtements de sol installés dans les escaliers, en ont souvent comporté dans leur composition, compte tenu des qualités de ce matériau notamment de résistance au feu. « Ces passages sont en effet, dans les logements collectifs, très souvent empruntés par les chemins de dégagement en cas d’incendie » rappelle Joël Nunes, chef de segment chez Forbo. « Par ailleurs, les exigences de bonne tenue du revêtement, à l’horizontale pour la marche et à la verticale pour la contremarche, ont souvent amené les poseurs à utiliser des colles au pouvoir collant renforcé… contenant elles-aussi de l’amiante ».
Les escaliers sont aussi très fréquentés, ce qui explique d’ailleurs des exigences concernant la résistance au trafic (U4P3) des revêtements de sol. Malgré tout, le temps fait son œuvre, les sols se détériorent et la présence éventuelle d’amiante amène régulièrement les gestionnaires de locaux collectifs à lancer leur rénovation.
« En l’absence de phénomènes d’effritement occasionnant des dégagements de poussière, et si la surface endommagée est inférieure à 10%, les entreprises chargées de la rénovation pourront travailler dans les conditions de la sous-section 4 ». Ce qui impose, entre autres :
Forbo avait marqué les esprits il y a quelques années en proposant son Sarlon habitat modul'up aux maîtrises d’ouvrage qui ne souhaitaient pas lancer de coûteux chantiers de désamiantage et se montraient intéressées par des solutions de recouvrement dans les zones privatives des logements, à poser sans colle.
« Une pose libre, dans des zones à fort trafic, est désormais possible avec Sarlon trafic modul'up, mais il faut bien respecter le mode opératoire » explique Joël Nunes. Le voici, décrit pas à pas :
Le spécialiste conclut en rappelant quelques règles à respecter… autant que possible :