
L’étanchéité d’un sol ne se mesure pas. Et le E majuscule dans les classements UPEC ne fait pas référence à une quelconque imperméabilité des revêtements, mais bien à leur capacité à résister, sans dégradation, à des fréquences et des modes de nettoyage exigeants. « Ainsi, un classement E1 signifie que le sol devra supporter des lavages à l’eau peu fréquents, tandis qu’un classement E2 signifie entretien humide courant », décrypte pour les lecteurs de Côté Sols, le responsable technique et environnement de Forbo, Jean-François Lacoste.
Derrière cette nuance, une autre subtilité : un même produit, par exemple une dalle PVC, répondra bien aux exigences E2 si elle est posée sur un support béton, tandis qu’elle n’aura que le classement E1, si elle est posée sur du bois. La qualité des joints fait également évoluer le classement, depuis une pose à joints vif (E1) jusqu’à celle opérée avec des joints soudés à chaud (jusqu’à E3). Enfin, la présence de remontée en plinthes va également améliorer le classement du sol posé.
« Vous le comprenez, on mesure moins la capacité du revêtement à laisser passer l’eau, que la qualité de l’ensemble formé avec le support, les soudures, les plinthes et la pose, pour empêcher les infiltrations ». A l’hôpital, les exigences sont fortes en la matière.
Pour au moins trois raisons :
« Les sols PVC proposent des solutions adaptées à ces exigences, ainsi que le linoleum. La différence se fera au niveau des volumes d’eau et de la puissance des jets qu’ils subissent » continue Jean-François Lacoste, qui conclut : « De toute façon, dans les hôpitaux, c’est souvent l’exigence la plus forte en matière d’hygiène et de sécurité, qui donne le La au cahier des charges ». En l’occurrence, pour les salles de bains dans les chambres, le classement E3 est requis, et atteint par un produit comme Sarlibain de Forbo.