Faux planchers et vraies solutions avec les revêtements de sol PVC amovibles
« Jusqu’à preuve du contraire, il va rester difficile de concevoir des bureaux sans avoir à gérer de problématique de câblage ».
Grégoire Sornas, Ingénieur Commercial chez le spécialiste du mobilier de bureaux Blanchet Dhuismes, a certes suivi avec attention, comme beaucoup d’autres spécialistes de l’aménagement intérieur dans le tertiaire, les essais portant sur des alimentations basse tension, voire sans fil, des appareils électriques. Mais si l’autonomie des tablettes, des ordinateurs portables, voire leur rechargement en tension de 12 à 24 V parait possible, les systèmes de visio-conférence ou encore la climatisation continueront encore longtemps de réclamer des lignes spécifiques.
Les besoins en câblages restent forts
« Sans compter bien entendu les déplacements des cloisons délimitant les espaces de vie ». Avec les réflexions actuelles sur les openspaces, ou le partage de bureaux, nul doute que ce ballet est appelé à durer. « Or ces cloisons sont des supports privilégiés des prises électriques et informatiques, en complément des faux planchers ou plus rarement des faux plafonds qui servent à amener les câbles ».
Pour répondre à ce cahier des charges, la solution s’appelle plancher technique (ou faux plancher). En surélevant le plancher pour laisser un espace libre de 50 à 80 mm le plenum , les aménageurs de locaux prévoient la future modularité des bureaux et facilitent les déplacements des emplacements de sortie des diverses alimentations. « Plus exactement, ils devraient prévoir, corrige Grégoire Sornas. Malheureusement, en France et à l’inverse des pays scandinaves par exemple, la pratique n’est pas assez répandue. Car cette option représente un investissement que les promoteurs immobiliers ne souhaitent pas devoir facturer à leurs clients ».
Et pourtant ! On estime la durée de vie, au même endroit, d’un poste de travail à 18 mois seulement en région parisienne. Et même si tous les déplacements de collaborateurs ne donnent pas lieu à une reconfiguration complète du bureau et de ses branchements, la statistique donne l’ampleur de cette exigence de modularité. Ajoutons à cela, même sans déplacement de cloisons, l’évolution rapide des technologies de communication, avec ces conséquences sur les câblages à faire courir…
« La mise en place de planchers techniques doit donc être le fruit d’une réflexion et d’un arbitrage entre dépenses d’investissement consenties et coûts opérationnels à prévoir» conclut Grégoire Sornas.
Préserver l’accès aux plenums sous le faux plancher
Ceux qui franchissent le pas doivent aussi penser à préserver l’accès au « plenum ». L’immense majorité des planchers techniques étant livrés nus (sans revêtement de sol), c’est souvent à l’architecte qu’incombe le choix d’un revêtement adapté à cette exigence.
« Même si certains assument de condamner l’accès au plenum avec des produits collés, la plupart s’appuient sur des solutions non collées, en particulier les dalles en pose plombantes et poissées, qui se retirent et se remettent en place tout aussi facilement » explique Philippe Brossart, Key Account Manager Immobilier d’entreprise chez Forbo.
Le fabricant s’est d’ailleurs inspiré de la taille habituelle des dalles de planchers techniques, pour proposer une version de ses dalles Flotex (textile floqué en PVC) qui en épouse exactement les dimensions, de façon à faciliter encore plus l’accès sous le plancher.
Autre solutions prisée, les LVT en pose poissée pour offrir une large palette de motifs et de couleurs. En lames ou en dalles, leur retrait reste aisé en cas de besoin, et leur repose après les opérations de maintenance également.
Enfin, les sols en PVC proposent aussi des performances sanitaires – étiquetage A+, meilleur étiquetage pour la qualité de l’air intérieur, technologie sans phtalates – et des facilités d’entretien reconnues. Une combinaison de qualités esthétiques et de performances techniques qui a décidément tout pour renforcer l’attrait des planchers techniques.