Le renouvellement des revêtements de sol d’un logement reste vu comme une opération d’importance.
Cependant les nouvelles technologies, notamment en pose non collée, la facilite désormais grandement.
Une bonne nouvelle car la tendance est à l’accélération des rénovations, pour créer des intérieurs mieux adaptés à nos différents rythmes de vie.
Qui aurait pu prévoir, il y a quelques mois, l’importance prise par le télétravail dans notre quotidien ? Et par conséquent, le besoin accru de disposer d’une pièce – ou d’un espace – calme dans nos logements, pour le pratiquer en toute tranquillité ?
Il n’y a heureusement pas ce type d’évènement tous les jours. Mais à bien y regarder, les bouleversements dans nos vies, prévisibles ou pas, sont légions. Avec à chaque fois des impacts potentiels sur l’organisation des intérieurs, afin de mieux les vivre.
Aux préoccupations des occupants propriétaires, il faut ajouter celles des propriétaires investisseurs ou des gestionnaires d’immeubles, par exemple dans l’habitat social :
La somme de ces contraintes ne se résume pas en une équation magique, qui donnerait la date exacte de remplacement d’un revêtement de sol. Soyons clairs : Il n’existe pas de normes qui obligent à changer les revêtements de sol au bout d’un laps de temps déterminé, sauf pour des raisons de sécurité – dégradations entraînant des dangers ou des nuisances – et/ou sanitaires - loi Amiante par exemple.
Historiquement, les fabricants de linoléums, de parquets, et autres carrelages ont d’ailleurs plutôt mis en avant la longévité de leurs produits – résistance au trafic – pour convaincre les architectes et donneurs d’ordre de les choisir.
De plus, dans le cadre des réglementations environnementales, la durée d'utilisation a un impact direct dans le calcul des bilans carbone à 50 ans des bâtiments ( E+C-, future RT 2020). Les FDES vérifiées et disponibles (ici) donnent les informations de la durée de vie de référence à considérer pour ce calcul.
Tous ces seuils paraissent aujourd’hui bien supérieurs aux souhaits des occupants des logements, pour lesquels les revêtements de sol constituent un élément essentiel de leur décor. Ils ont donc envie d’en changer plus souvent, alors que leurs vies changent aussi plus rapidement.
Depuis quelques années, le succès du home staging, qui permet de moderniser rapidement et à peu de frais le décor d’une pièce ou d’un logement entier, connait un succès spectaculaire. Il est porté par la multiplication des émissions TV du style « recherche appartement ou maison ».
La question des sols y est souvent abordée. On peut peindre des carrelages par exemple, pour leur redonner une touche plus moderne. Mais surtout, ces émissions plébiscitent les poses non collées de revêtements de sol (PVC, LVT, linoléums, parquets…). Et à raison : l’opération peut se faire en quelques heures pour une pièce puisque l’absence de colle fait disparaitre les temps de séchage. De plus, la très grande variété de motifs permet toutes les audaces.
Côté sanitaire et environnemental, les performances sont également au rendez-vous, notamment avec les revêtements de sol Marmoleum à base de matériaux naturels et avec des émissions de COV très largement en dessous des seuils admis. Par ailleurs, la pose non collée, libre, poissée ou clipsée, facilite les rénovations ultérieures. Enfin, les fabricants proposent aujourd’hui des programmes de recyclage (ex. Programme Tournesol chez Forbo).
Les gestionnaires d’immeubles ne peuvent négliger cette attente des locataires. Le temps n’est sans doute plus au refus de changer les sols au seul prétexte qu’ils ne sont pas assez usés. La dimension esthétique compte désormais, en plus des aspects fonctionnels et de la sécurité par exemple liée à la présence d’amiante.
Là-encore, la pose non collée apporte des solutions innovantes. Le changement des sols peut ainsi se faire en milieu occupé – y compris pour des recouvrements de dalles vinyles amiantées dans le respect de la règlementation en vigueur. Cela réduit considérablement le coût et la complexité de l’opération puisqu’elle peut alors se réaliser par lots plus importants, au lieu d’attendre qu’un logement se libère. Reste à trouver les nouveaux équilibres entre amélioration du cadre de vie des locataires, maîtrise budgétaire et respect de l’environnement.