Le linoleum, qui s’écrit aussi linoléum ou, en raccourci, lino, est un revêtement de sol constitué de toile de jute imperméabilisée par application d'huile de lin et de poudre de bois ou de liège. Des pigments sont ajoutés pour obtenir les tons et motifs souhaités.
Le Linoleum est le plus ancien des sols souples dits résilients, famille à laquelle appartiennent également les sols PVC et le Balatum. Breveté en 1863 par l’écossais Frederick Walton, il résulte de recherches menées notamment en Angleterre dès le début du 19ème siècle pour obtenir un revêtement de sol répondant à la fois aux exigences de l’hygiène, du confort et de l'esthétique, sous le nom de « Varnished Oils » (huiles vernies en français).
La contribution décisive de Watson fut de remplacer le caoutchouc utilisé jusqu’alors, par de l’huile de lin oxydée pour obtenir une masse souple et gommeuse, d’où le nom de Linoleum qu’il donna à son invention.
Le Linoleum connaîtra son apogée dans les années 1940. Il doit son succès tant à la variété de ses couleurs et de ses dessins incrustés, qu’à ses qualités hygiéniques – notamment son pouvoir bactéricide - et son entretien facile, qui ont accéléré son adoption, aussi bien dans les bâtiments publics (zones de fort passage) que pour des usages domestiques (dans les cuisines notamment). Autres avantages reconnus, une surface parfaitement homogène, son élasticité, sa sonorité. L’histoire retiendra aussi qu’il a été très utilisé sur les vaisseaux de guerre, au point qu’est née l’expression linoleum de cuirassé, ce qui n’était pas sans évoquer sa solidité !
A partir des années 1950, la concurrence des sols PVC entame la suprématie du linoleum. Rappelons que ce matériau de synthèse, découvert en 1835 par le physicien français Victor Regnault, est issu du sel à 57% et de dérivés du pétrole à 43%.
Plus faciles et donc moins coûteux à fabriquer, les sols PVC bénéficient aussi des qualités intrinsèques de ce matériau, à savoir :