L’aménagement des locaux scolaires, dans le neuf ou la rénovation, doit beaucoup aux revêtements de sol, qui soulignent les choix esthétiques des architectes, et renforcent les missions dévolues à chaque espace ou salle de cours. Fanny Gay, senior designer chez le fabricant Forbo, souligne volontiers : « Nous voyons beaucoup d’architectes et il est primordial de leur offrir un large choix de couleurs et de motifs, même si finalement, la majorité des ventes concerne des tons neutres ou naturels ».
De la maternelle à l’université, des tendances différentes
Depuis longtemps, des études coloristiques ont montré l’impact des couleurs toniques (jaune, orange, rouge) sur l’activité physique des enfants, tandis que les plus froides encouragent au repos et à l’étude. « Il y a cependant des nuances régionales : par exemple, dans le sud de la France, les tons froids sont sollicités pour rafraichir les locaux et calmer les élèves ».
Maternelles, élémentaires : la couleur symbole
Dans les petites classes, les pièces se voient souvent attribuées une couleur majeure, autour de laquelle viennent s’articuler les choix de sols souples – PVC ou linoleum -, mais aussi de mobiliers ou de teintures pour les murs. « Fréquemment, l’architecte opte pour le all-over (une seule couleur au sol pour toute la pièce) qui va servir de référence à l’enfant, pour qui elle sera associée à un moment de la journée. Mais d’autres choix sont possibles, dans les pièces qui n’accueillent qu’une seule classe. Le zoning, avec des tons chauds ou neutres selon la destination, est alors intéressant car il permet de délimiter des espaces pour le jeu, la lecture ou encore les rassemblements ».
Collèges, Lycées : vive le repérage !
Pour les adolescents, en collège ou au lycée, les maitrises d’ouvrage font le choix de tons calmes, préservant une identité à chaque pièce, mais qui sache s’effacer devant les objectifs pédagogiques poursuivis. « Il ne faut pas distraire l’élève de ses études » rappelle Joël Nunes, chef de segment éducation chez Forbo. Du coup, c’est en dehors des salles de cours que les architectes font preuve d’audace, sur les paliers ou dans les CDI par exemple. « Il y a aussi un besoin de repérage au niveau des circulations et les sols, par leurs couleurs ou leurs motifs, peuvent contribuer à ce que le nouveau petit sixième ne se perde pas dans les couloirs du collège » s’attendrit-il.
Enseignement supérieur : l’audace jusqu’à saturation
Enfin, dans les universités, où le public étudiant apprécie les audaces, les architectes n’hésitent pas à mettre en œuvre des coloris et des motifs sortant de l’ordinaire. « Il y a par exemple des réalisations avec des coloris saturés (intenses et sombres), que la texture du sol vient souligner. Les sols PVC comme notre gamme Sarlon Trafic apportent ici un large choix continue Joël Nunes.
La fantaisie raisonnable « Le monde de l’enseignement évolue entre deux contraintes : favoriser l’apprentissage d’un côté, libérer les énergies et la créativité de l’autre » résume Fanny Gay. Voilà pourquoi il n’est pas impossible de rencontrer des linoleums de couleur vert anis, violet, jaune poussin ou encore bleu pervenche !
«Les architectes sont importants sur ces projets, ils donnent une cohérence esthétique à l’ensemble du bâtiment et la couleur signe leur projet ». Et c’est bien pour que l’école reste ce lieu d’une fantaisie raisonnable, que Forbo propose désormais des solutions permettant de passer d’un ton à un autre en utilisant des dégradés de motifs. Une corde de plus à l’arc des concepteurs d’espaces, qu’ils soient ludiques ou éducatifs.