POURQUOI MA COUCHE D’ÉGALISATION NE SÈCHE-T-ELLE PAS ET PRÉSENTE-T-ELLE DES EFFLORESCENCES BLANCHES ?

« On ne s’arrête pas toujours à de tels détails, mais on utilise quelque 50 litres d’eau (10 sacs x 5,5 litres par sac) pour un sol de 50 m² », explique le consultant technico-commercial, Wim de Pee. « Un tel exemple illustre bien toute l’importance d’un bon respect des conditions d’utilisation. Si vous le faites correctement, on peut marcher sur la couche d’égalisation après deux ou trois heures et la pose peut intervenir après 24 heures. Respectez les conditions d’utilisation et les proportions de gâchage indiquées sur l’emballage et sur les fiches d’information du produit. Avec une bonne préparation, la moitié du travail est déjà accomplie.

Processus de séchage perturbé

Il arrive pourtant régulièrement que nous soyons appelés sur le site de travaux parce que la couche d’égalisation posée la veille présente des efflorescences blanches ou n’est pas totalement sèche. La cause est facile à deviner : les conditions de séchage de la couche d’égalisation n’étaient pas optimales. Il se peut aussi que l’utilisateur ait utilisé trop d’eau. Ou encore : absence d’une bonne circulation d’air, présence de courants d’air, température du sol et température ambiante trop basses : tous des facteurs pouvant perturber le processus de séchage. Le résultat se voit immédiatement.

Répercussion de la condensation

Si la circulation d’air dans une pièce n’est pas bonne et ne permet donc pas l’évacuation de l’humidité, on est confronté à une formation de condensation qui est répercutée sur le sol. Les sels alcalins présents dans l’eau se cristallisent et forment une poudre. On retrouve cette poudre au niveau de la face supérieure de la couche d’égalisation. C’est ce voile blanc sur le sol qui isole le processus de séchage. On peut évidemment éliminer ce voile en ponçant afin de permettre la reprise du séchage, mais cela vous coûtera une journée supplémentaire dans de nombreux cas. Il convient de toujours veiller à une circulation d’air suffisante dans le local où vous travaillez afin de pouvoir assurer l’évacuation de l’humidité excédentaire.

Pas de conditionnement d’air, mais un ventilateur

Il faut parfois aider un peu la nature pour obtenir un bon résultat, par exemple en prévoyant un séchage forcé. De nos jours, les pièces sont parfois équipées d’un conditionnement d’air. Pratique pour améliorer la circulation d’air, serait-on tenté de penser. Je déconseille cependant l’usage d’un conditionnement d’air. Celui-ci agit en effet souvent de façon excessive. Les risques d’apparition de fissures dues au retrait sont alors réels. Le processus de séchage doit se dérouler de façon sereine et uniforme. Un ventilateur est plus indiqué, mais il convient de ne pas le diriger directement sur la couche d’égalisation, mais sur le local en général. Ici aussi, la règle veut de ne pas choisir le mode de fonctionnement le plus rapide.

Soyez attentif aux courants d’air

Un flux d’air naturel constitue le meilleur choix. Laissez donc toujours une porte ouverte lorsque vous quittez les lieux. Si vous n’êtes pas le dernier à partir, dites aux autres de ne pas fermer la porte. Soyez cependant attentif aux courants d’air. Choisissez le mode oscillo-battant pour une fenêtre plutôt qu’une ouverture totale. Et veillez par exemple à ce que les grilles de ventilation soient ouvertes. Ceci évitera les courants d’air au niveau du sol.

Appli Techniques de Sols

Tous ces facteurs sont liés entre eux. Température, circulation d’air, ventilation. Qui sont en outre tous fonction de l’endroit où vous travaillez. Vous souhaitez vérifier sur place quels sont les facteurs d’utilisation dont il convient de tenir compte ? Consultez alors l’appli Techniques de Sols de Forbo Eurocol. Et si vous ne vous en sortez pas, mes collègues et moi-même sommes toujours joignables pour des conseils. »