Comment calculer un TCO (ou coût total de possession, en anglais Total Cost of Ownership, d’où l’acronyme) ? Rien de plus simple. Il faut prendre l’ensemble des coûts s’exerçant sur l’utilisation d’un produit, diviser cette somme par la durée d’utilisation, et le tour est joué. C’est ainsi que les gestionnaires de flottes analysent la dépense globale liée à leur parcs automobiles et cherchent à l’optimiser par exemple. Car bien entendu, une fois le TCO connu, l’objectif est de le faire diminuer.
Concernant les revêtements de sol souples ou résilients, trois étapes sont à considérer (plus une quatrième pour être complet)
Cette phase comprend les travaux de préparation des sols : enlèvement éventuel de l’ancien revêtement, décapage, ragréage. Il faut également intégrer au calcul le prix du revêtement lui-même, des colles si la pose y a recours, des accessoires (plinthes, passage de portes, etc) ainsi que les prestations de pose elles-mêmes.
Bon à noter, en cas de pose non collée, un certain nombre de dépenses disparaissent : pas de colle à payer, prestations de pose moins onéreuses car plus rapides pour le solier. Si la pose non collée se fait par recouvrement de l’ancien sol (par exemple du carrelage, sous réserve d’éligibilité de celui-ci à un recouvrement, les frais de dépose, de décapage et de ragréage sont minimisés, voire éliminés.
Dans le calcul du TCO d’un revêtement de sol, son entretien représente la part majoritaire, surtout si le sol reste en place longtemps (10 ans voire plus dans certains cas).
L’entretien des petites surfaces est souvent sous-traité à des entreprises spécialisées, qui facturent en fonction du métrage et de la fréquence des nettoyages. Pour les plus grandes surfaces, avec des contraintes d’hygiène fortes, il peut être intéressant d’investir dans du matériel industriel et de faire réaliser l’entretien par du personnel interne. Il faudra alors prendre en compte les coûts salariaux.
Enfin, on n’oubliera pas que certaines pratiques sont de nature à réduire les besoins de nettoyage en profondeur, par exemple, l’utilisation de tapis de propreté à l’entrée d’ERP ou de boutiques. La longévité des revêtements de sol s’en trouve améliorée et donc, le TCO peut baisser sous réserve que le propriétaire des lieux profite de cet allongement de la durée de vie de ses sols pour les garder plus longtemps.
Enfin, on n’oubliera pas de considérer, dans le cycle de vie du revêtement de sol, les frais liés à sa remise en état lors d’éventuelles dégradations. Là-encore, les sols PVC présentent bien des avantages : résistance aux rayures, à l’eau, aux tâches, etc, qui vont limiter ces interventions. Et lorsqu’elles s’avèrent vraiment nécessaires, des techniques existent pour « injecter » par exemple de la matière dans les PVC homogènes. A noter également que le remplacement de LVT clipsable, de dalles en pose poissée ou encore de lés en pose non collée, est facilité.
Comme on le voit dans cet inventaire des dépenses à considérer, le TCO d’un sol souple ou résilient est particulièrement intéressant. Reste tout de même à le rapporter à la durée de vie prévue du revêtement. Lequel peut être limité à 3 ou 5 ans dans l’hôtellerie (pour changer régulièrement l’aménagement et donc le confort des chambres), et monter jusqu’à 10 ou 15 ans dans l’enseignement ou la santé.
Il convient également aujourd’hui de prendre en compte l’évolution des habitudes de vie des occupants des lieux. La mobilité des familles, celle des étudiants ou encore des locataires de petits logements va en s’accroissant et avec elle, les besoins de changer rapidement les revêtements pour « faire » l’endroit à l’image et au goût du nouvel occupant. Du coup, dans le TCO, le poids de la pose et de la dépose devient plus important mécaniquement.