« Il n’existe pas d’interdictions à opposer à un maître d’ouvrage qui demande, dans son cahier des charges, une pose non collée pour des revêtements de sol souples. Pas d’obligations non plus d’ailleurs ». Valérie Druart, chef de segment Habitat France chez Forbo, est formelle sur ce point.
En revanche, les besoins d’étanchéité, la résistance au décollement des sols, la sécurité des utilisateurs, ainsi que les facilités d’entretien sont autant d’éléments à prendre en considération au moment de choisir cette technique de pose qui rencontre un nombre croissant d’adeptes.
Les recommandations des fabricants sont également à prendre en compte, notamment parce que leur non-respect peut entraîner des exclusions de garantie, si le sol souple n’a pas été posé selon les règles de l’art.
Enfin, les DTU et avis techniques émis par le CSTB précisent les conditions de pose de tel ou tel revêtement.
« En réalité, le paysage est en train de changer, continue Valérie Druart. Des avis techniques décrivant la mise en œuvre en pose non collée ont notamment été validés par le CSTB pour deux de nos produits, à savoir Sarlon habitat / modul'up habitat dans sa version 2s3 ». Pour rappel, il s’agit de revêtements de sol éligibles, selon la réglementation en vigueur, à des chantiers de recouvrement d’un sol contenant de l’amiante (ou d’une colle en contenant).
Ces avis techniques concernant la pose non collée sont appelés à se reproduire dans les années qui viennent et constituent sans doute un prélude à l’élaboration de nouvelles règles de l’art par le CSTB et les professionnels de la pose, qui décriront cette fois les bonnes pratiques pour ces poses libres.
En attendant, « tous les professionnels doivent rester attentifs à l’actualité des fabricants » conclut Valérie Druart, qui résume la marche à tenir en trois points
Mais le point principal à retenir, c’est qu’en toutes circonstances, la possibilité d’une pose non collée est envisageable.