La pose sans colle fait de plus en plus d’adeptes pour sa simplicité de mise en œuvre. Et elle est sans nul doute adaptée aux efforts pour une économie plus circulaire en favorisant le recyclage des déchets de pose, puis de dépose. Mais que disent les textes concernant cette nouvelle technique d’installation ?
Les entreprises de pose et les architectes le reconnaissent volontiers. Ils doivent encore souvent faire face aux réticences des donneurs, lorsqu’ils proposent de procéder à des poses de revêtements de sols souples sans colle. Voici les plus fréquemment rencontrées :
Il est facile de démontrer, point par point, que ces écueils n’en sont pas. Par exemple, les produits à poser sans colle ne bougent pas une fois plaqués au sol grâce à leur poids. Cela concerne aussi bien les LVT clipsables que les surfaces en lés. Par ailleurs, dans les endroits les plus critiques, sur les bords de la pièce ou aux passages de porte, des bandes adhésives double face (ou bandes de jonction pour les systèmes Modul’up de Forbo Flooring Systems) renforcent l’installation. Ces caractéristiques confèrent une grande stabilité aux revêtements de sol ainsi posés, y compris lors des phases de nettoyage.
Reste la question réglementaire, en particulier dans les ERP. Il faut être rassurant. Rien, dans les classements UPEC qui définissent les qualités minimales des produits à mettre en œuvre dans telle ou telle pièce en fonction de son utilisation, ne concerne la pose. Autrement dit, dès lors qu’un produit satisfait aux exigences UPEC pour un chantier considéré, rien n’oblige à sa mise en œuvre sans ou avec colle, dès lors bien entendu que son fabricant a rendu la pose sans colle possible.
Le cahier technique du fabricant est justement là pour préciser les modalités de mise en œuvre de ses produits, par exemple chez Forbo Flooring Systems. Pour chacun d’entre eux, les points importants à considérer sont les suivants, qui vont guider le poseur lors de l’installation :
L’ensemble de ces préconisations, auxquelles il faut ajouter celles concernant l’entretien des sols posés, n’établit ni obligation de coller les revêtements ni celle de procéder sans colle.
Reste que les habitudes ont la vie dure et que bien souvent, les donneurs d’ordre opposeront un refus à la proposition de la maîtrise d’œuvre de procéder sans colle. A cette dernière d’argumenter patiemment et avec souplesse
Et pour étayer ses arguments, elle pourra toujours aller rechercher sur Côtés-sols quelques exemples de chantiers ayant franchi le pas. Par exemple, dans le milieu scolaire, dans un hôtel ou encore un EHPAD.