Il y avait deux défis à la conception du projet M9- C : combiner quatre utilisations différentes sur un terrain complexe, et répondre à la problématique de la densité et de l’urbanisme sur la rive du 13ème arrondissement de Paris. Il était impossible de positionner les quatre projets côte à côte sur la parcelle. En les superposant, les concepteurs ont créé un nouveau paysage "aérien", au-dessus des voies ferrées menant à la gare d'Austerlitz, au rez-de-chaussé par un ascenseur pour les piétons dans la rue Chevaleret .
Le style spécifiquement urbain du projet, les différents styles de façade et la structure stricte imposée par la proximité immédiate de la voie ferrée en font un bâtiment unique.
La combinaison de l'architecture et du génie civil masque sa complexité : la combinaison de l'espace public et privé et l'attention portée aux détails qui brillent, ainsi que la création d'un élément surprenant. La parcelle M9-C comprend un complexe scolaire de neuf classes avec deux logements de fonction, un théâtre sur trois niveaux, 66 logements sociaux et un parking souterrain. Vu de l'avenue de France, le bâtiment semble fermé, enveloppé dans un manteau uniforme de briques couleur chocolat qui brille dans la lumière du soleil. Mais à partir de la rue des Grands Moulins, sa complexité et la diversité font leur apparition de manière éblouissante.
La pierre de parement du théâtre contraste avec la brique et le métal des autres parties du bâtiment. On dirait que l'école cherche un refuge dans ce complexe.
Bien que partiellement protégé par une haie d'appartements, elle s'ouvre sur le contexte urbain à l'arrière, là où est la cour de l’école. De ce côté, les appartements sont conçus comme une série de volumes en gradins avec des auvents qui protègent les résidents de l'agitation de la cour de récréation. En plus de protéger les élèves de tous les objets qui pourraient tomber des appartements, les auvents sculptés abritent l'aire de jeux de la météo. La fragmentation des auvents aide à maintenir une impression vive et légère. Le terrain de jeu est divisé en deux sections - primaires et maternelles - par des panneaux de bois alternant avec des pots de fleurs géants. Il a une forme de triangle qui pointe vers le sud de Paris, et se termine par un rideau de végétation qui va progressivement coloniser la paroi séparant l’école de la rue.
Les salles de classe sont orientées vers l’aire de jeux et baignent dans la lumière. Vert et orange sont les couleurs dominantes dans les couloirs. Les panneaux de bois le long des murs. Tandis que les enfants sont protégés de la ville à l'intérieur, la vue sur les rues et les bâtiments environnants s’ouvre soudainement ici et là, comme pour faire prendre conscience aux enfants du monde extérieur, dans lequel ils devront entrer un jour.