Premier enseignement de ce sondage : le sujet vous intéresse, car nous avons enregistré plus d’une centaine de clics sur le formulaire. C’est un bon ratio, qui indique que ce terme d’économie circulaire vous interpelle. Autre bonne nouvelle, cet intérêt existe quelle que soit votre activité : architectes, MOA ou entreprises de poses sont en effet représentés à parts sensiblement égales dans notre échantillon.
Mais le revers de la médaille, c’est que vous n’avez pas encore grand-chose à en dire ! La preuve avec un faible nombre de questionnaires entièrement remplis (une vingtaine à ce jour). Votre expectative se justifie d’ailleurs très bien. Même si l’économie circulaire a droit de cité dans les textes officiels depuis l’été 2015 et la Loi sur la Transition Energétique, on attend encore les premières concrétisations réglementaires, celles qui vous seront utiles au quotidien.
Sans surprise, les répondants de l’enquête répondent à l’unanimité qu’ils connaissent bien le mot d’économie circulaire. Plus précisément, lorsque nous leur demandons à quels termes en particulier ils l’associent, les premières pistes évoquées concernent le recyclage, le réemploi des matériaux, leur valorisation et la mise en place de circuits courts, à la fois d’approvisionnement et pour le traitement des déchets.
Concernant les actions déjà entreprises par leur société, les répondants sont majoritairement (60%) déjà engagés dans une démarche d’économie circulaire avec, là-encore, une priorité donnée à la dernière partie du cycle, à savoir le recyclage et la valorisation des déchets de chantiers.
Il n’y a rien d’étonnant à vérifier ici que l’attention de tous se focalise sur ces points, dans la mesure où ce sont les seuls qui ont fait l’objet d’initiatives concrètes et d’esquisses de réglementation, par exemple avec le traitement des déchets amiantés ou les programmes de récupération de déchets initiés par les fabricants d’ampoules.
Par ailleurs, aucun des répondants n’a encore eu l’occasion de participer à un projet de construction neuve se réclamant d’une approche compatible RT(ou RE) 2020 ou E+C- pour les bâtiments à faible émission carbone. Les volets éco-conception et modification des usages des occupants d’un lieu, qui constituent les deux autres volets de l’économie circulaire avec celui de la revalorisation, n’ont donc pas été abordés.
Peu d’entre vous ont répondu à la question sur leurs sources d’information sur le sujet. Ceux qui l’ont fait, privilégient la presse spécialisée et les échanges avec les fabricants du secteur ou encore les instances professionnelles. En revanche, les réseaux sociaux ne font pas encore recette.
Nous vous avons également demandé de qualifier la facilité de recyclage de différents types de revêtements de sol. Selon vous, les plus faciles à traiter seraient les textiles et le linoleum, tandis que les PVC ainsi que le carrelage seraient les plus difficiles, le stratifié se situant dans la moyenne.
Sans nous permettre de noter vos notes (!), on peut tout de même constater un vrai déficit d’informations sur les filières de recyclage en place pour les sols PVC par exemple. Elles sont pourtant bel et bien en place !
En conclusion, et bien logiquement compte tenu de vos autres réponses, vous nous confirmez très majoritairement que vous souhaitez plus d’informations sur les produits innovants, ainsi que sur les premiers chantiers qui mettent en œuvre tout ou partie des concepts de l’économie circulaire. Vous êtes en revanche moins avides d’articles sur la réglementation… un signe de lassitude face aux incertitudes en la matière ?