Les émissions de télévisions et les enseignes de bricolage ont beau fait régulièrement la confusion, le linoléum n’est définitivement pas un sol PVC. Et cela change tout ! Car quand les sols vinyles sont des produits issus de la filière pétrochimique, les « linos » sont pour leur part majoritairement issus de matières premières naturelles.
Cela fait plus de 150 ans que le procédé de fabrication a été mis en place. Et si, au cours du 20ème siècle, les sols souples en PVC ont remporté de larges succès, la composition mais aussi les performances environnementales du linoleum ont tout pour plaire aujourd’hui. En effet, l’envie de vivre ou de travailler dans des lieux sains n’a jamais été aussi forte. Les usagers des lieux de vie sont les moteurs de cette évolution, que les maîtrises d’ouvrage doivent prendre en compte lors de la conception de leurs bâtiments.
Opposer linoleum et PVC n’aurait pas de sens car les produits ont chacun leurs avantages. En revanche, il est important de bien les différencier et ainsi, de choisir la bonne solution en toute connaissance de cause, notamment environnementale.
Le Linoleum est un mélange composé majoritairement d’huile de lin, de farine de bois, de résine de pin, pressés sur une toile de jute, dans lequel des pigments naturels sont ajoutés pour obtenir des coloris différents. Les sols PVC, pour Polychlorure de Vinyle, sont composés pour plus de la moitié de sel et pour le reste de dérivés pétroliers.
Comme pour les revêtements en PVC, les chaînes de fabrication des linoleums ont bénéficié de l’attention des fabricants, qui ont fortement réduit l’empreinte carbone de leur usine, par exemple en utilisant des sources d’énergie (électricité) renouvelables à 100%. Les rejets de polluants ont également fortement diminué, ainsi que l’utilisation d’eau.
Le linoleum est un produit sain par nature, avec notamment des qualités bactéricides. De plus, ces dernières années ont vu les fabricants intégrer des traitements de surface usine lors de leur fabrication. Il n’est donc plus nécessaire d’appliquer une cire ou une métallisation sur un linoléum fraichement posé. Leur facilité d’entretien est donc équivalente à celle des sols PVC également traité usine.
Les rejets de COV sont bien en dessous des seuils maximum prescrits par les réglementations, dans le cas du linoleum comme du PVC. L’air respiré dans les pièces équipées de ces revêtements de sol est donc de très bonne qualité.
Le PVC est un polymère thermoplastique, ce qui le rend facile à réutiliser après fusion. La filière de recyclage des sols PVC est donc particulièrement active, et pas seulement pour les sols puisque ce produit est utilisé dans de nombreux autres domaines de la construction. Le linoleum, qui n’est utilisé que dans des sols, représente des enjeux en volume moins importants. Il peut être recyclé mais c’est généralement sa valorisation qui est privilégiée, permettant de créer de l’énergie par incinération.
De plus en plus, les sols PVC et désormais les linoleums sont éligibles à la pose sans colle, ce qui limite les émanations. Il existe notamment des versions clipsables, qui assurent une très bonne stabilité à l’ensemble posé et ce, même dans les gammes de linoleums, ici chez Forbo. Pour les poses nécessitant de la colle, des solutions peu émissives existent également.
Les PVC ont longtemps eu l’avantage sur les linoleums en termes de variété des tons et des motifs de décoration. Ceci était dû à leurs techniques de fabrication respectives. Le PVC pouvant être imprimé, il est possible de créer des décors plus « abstraits ». Désormais, grâce à différentes techniques de pressage, il est possible de varier les aspects du lino du plus classique au plus contemporain.
On l’aura compris, les deux familles de produits présentent des points forts et sont, de ce fait, plus adaptées à tel ou tel chantier. Le linoleum garde par exemple une excellente image en milieu scolaire, tandis que les PVC collés continuent de séduire en milieu hospitalier. Pour autant, aucune contre-indication n’existe pour l’usage de ces produits. Le plus important est donc de considérer, qu’en fonction des exigences environnementales du client et/ou réglementaire, vous avez bien DEUX solutions à votre disposition.