Philippe Beaucourt, formateur et animateur des ventes, Numatic France : Depuis 1969 exactement, date de sa création au Royaume Uni. Aujourd’hui, Numatic dispose de sept filiales, dont la française.
L’entreprise compte aujourd’hui 800 personnes sur son site de production en Angleterre. C’est là que sont produites, depuis bientôt 50 ans, les générations successives d’aspirateurs, à poussière comme à eau, puis d’autolaveuses, de monobrosses ou encore d’extracteurs/injecteurs
Depuis quelques années, les filiales allemande et française ont développé un partenariat avec la société italienne Duplex, ce qui nous permet de proposer à nos clients une gamme spécifique de rotocleaners. Equipées de deux rouleaux fonctionnant en rotation inversée, capable d’injecter des produits de nettoyage mais aussi de la vapeur dans certaines versions, avant de récupérer les déchets solides comme liquides, elles sont particulièrement bien adaptées au traitement des moquettes et des textiles floqués comme Flotex.
Philippe Beaucourt : De plus en plus et ce, dans la plupart des secteurs d’activités. Ces rotolaveuses sont particulièrement bien adaptées à la situation. D’ailleurs nous avons initié une collaboration avec Forbo Flooring, qui peut ainsi informer ses clients, dès la réponse technique à leurs cahiers des charges, des solutions de nettoyage à leur disposition pour ce textile floqué.
L’intérêt de ces machines Duplex est multiple. Habituellement, sur ce type de sol, les utilisateurs choisissent un mixe d’aspirateurs à poussières pour l’entretien courant, puis d’injecteurs extracteurs deux à trois fois par an pour des nettoyages en profondeur. On voit bien qu’entre les deux, le risque de voir des tâches s’incruster est important. Par ailleurs, lors des nettoyages avec des injecteurs, deux problèmes surviennent : d’abord, l’injection de produits chimiques dans les fibres, s’il permet effectivement de détacher le sol, ne fait pas l’objet par la suite d’un véritable rinçage. On « extrait » le produit chimique mais il y a évidemment des résidus. A la longue, vous avez donc un revêtement qui accumule, en les emprisonnant, ces résidus.
Deuxième problème majeur, le temps de séchage. Il peut s’étaler sur plusieurs jours, notamment lorsque le temps n’est pas au beau et que les fenêtres ne peuvent pas être ouvertes. Dans un hôtel ou un EHPAD par exemple, cela immobilise des chambres qui pourraient être mises à la disposition de clients.
Philippe Beaucourt : Absolument. Si on décompose les opérations avec une telle machine, cela donne d’abord une phase de pulvérisation manuelle de produits nettoyants, par exemple des produits bio selon le cahier des charges du client final. Après une action de 5 à 15 mn, selon les cas, la rotolaveuse entre en action. En un seul passage, elle extrait du sol les résidus solides et les liquides, qui sont chacun stockés dans un bac. Le séchage est plus rapide, de l’ordre d’1h30 environ puisque le liquide a été retiré.
Par ailleurs nous avons une version « steam » de la machine, qui envoie de la vapeur chaude dans les fibres avant d’extraire les liquides en fin de cycle, pour un meilleur rinçage.
Philippe Beaucourt : La rotocleaner convainc en particulier les clients qui ont de très fortes exigences en termes d’hygiène, qu’elles soient réglementaires ou tout simplement liées aux nouvelles attentes de leur clientèle. Comme je vous l’ai dit, nous rencontrons beaucoup de sols équipés de Flotex depuis trois ans, en particulier dans l’hôtellerie. Mais nous intervenons aussi sur des sols PVC ou antidérapants dans le monde de la santé par exemple.
Nous constatons aujourd’hui que de plus en plus d’entreprises achètent leur propre machine rotocleaner, pour un budget à peu près équivalent à ce que leur aurait coûté l’achat d’un aspirateur à eau puissant et d’un injecteur/extracteur.
Mais leur utilisation devient beaucoup plus fréquente, avec malgré cela sur fond de diminution sans pour autant augmenter le risque de TMS (Troubles Musculo Squelettiques), grâce à l’ergonomie soignée de ces machines. Avoir la machine à disposition leur permet d’organiser des nettoyages éclairs dans certaines chambres d’hôtel, d’hôpital ou encore dans des bureaux, avec des temps d’indisponibilité réduits.
Il est ainsi difficile de comparer strictement les budgets de nettoyage avec ou sans rotolaveuse, car le rythme d’utilisation n’est pas le même. Ce qui est certain, c’est que plus souvent vous nettoyez, plus rapidement vous amortissez la machine. Et bien entendu, le confort et la satisfaction de vos clients ou utilisateurs est bien meilleure.
Philippe Beaucourt : Absolument pas. Tout est prévu (sourires). Il y a tout simplement une petite manette qui permet de régler la pression exercée sur le revêtement et donc de limiter cet effet de décollage.