La résistance au glissement, caractérisant les revêtements de sol antidérapants, peut être évaluée de différentes manières selon la norme utilisée.
(1) La méthode du plan incliné : Cette méthode, réalisée en laboratoire, est adaptée à toutes les situations de marche depuis les pieds nus jusqu’aux chaussures de sécurité en passant par les chaussures de ville. Tous les types de revêtements de sol peuvent être étudiés avec tous les produits mouillants ou polluants rencontrés dans la vie quotidienne : eau, eau + détergent ou produit moussant, eau + huile.
La glissance est alors caractérisée à partir d’un coefficient d’inclinaison tenant compte de la nature du corps en contact avec le revêtement de sol (chaussure ou pied nu), de la nature et de la quantité d’eau ou de lubrifiant en présence sur le sol, et de facteurs mécaniques liés à l’individu (glissement du talon, pression de contact… ).
La dynamique de la marche et tout particulièrement celle du talon sont des phénomènes complexes qui ne peuvent être simplement reproduits par des machines. Faisant appel à un opérateur, cet essai permet de reconstituer les situations les plus fréquemment rencontrées dans la vie quotidienne : sols secs, sols mouillés, avec ou sans détergent (résidus de produits d’entretien), ou encore tachés d’huile (en atelier par exemple). L’opérateur marche en avant puis en arrière sur le plan recouvert du revêtement de sol à tester. Le plan est incliné progressivement jusqu’à ce que l’opérateur sécurisé perde l’équilibre. Cette méthode détermine ainsi l’angle limite d’inclinaison.